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Réalisateur: Denys Arcand ---
Scénaristes: Jacques Poulin et Denis Dostie
Producteur: Gilles Carle
Distribution:
Céline Lomez : Gina
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Claude Blanchard : Bob Sauvageau
Frédérique Collin : Dolorès
Serge Thériault : L'assistant caméraman
Gabriel Arcand : Le réalisateur
Louise Cuerrier : Carole Bédard
Jocelyn Bérubé
Paule Baillargeon : Rita John
Roger Lebel : Léonard Chabot
Jean-Pierre Saulnier : Marcel Jobin
Julien Lippé : Léger Carpentier
André Gagnon : Le caméraman
Carol Faucher
Gilles Marsolais
Stan Gibbons
Katerine Mousseau
Michèle Lehardy
Dorothée Berryman
Donald Lautrec : Pierre Saint-Louis
Denise Filiatrault
Donald Pilon
Marcel Sabourin
Philippe Bélec
Normand Lanthier
Georges Leduc
Jacques Méthé
Gilles Michaud
Alphonse Piché
Gina prend chambre dans un hôtel de Louiseville, en Mauricie, où elle vient faire la stripteaseuse. Elle s'y lie d'amitié avec un groupe de jeunes cinéastes de « l'Office national du cinéma » qui effectue un tournage sur l'industrie locale du textile. Une joyeuse routine s'installe pour l'équipe, qui filme les travailleurs le jour et qui assiste aux stripteases le soir. Mais, une nuit, Gina se fait violer par des motoneigistes désoeuvrés qui squattent l'épave d'un cargo, tandis que le réalisateur du film tient enfin la pièce principale de sa quête : il recueille le témoignage d'une ouvrière qui a décidé de briser le silence entourant les conditions de travail sordides de ses collègues. Le lendemain du drame, les cinéastes sont expulsés de l'usine par la direction et doivent renoncer à leur tournage, censurés par leur propre employeur. L'équipe doit rentrer à Montréal. Gina finira par obtenir vengeance du crime qu'elle a subi, avec l'aide de la pègre qui l'emploie : ce sera le massacre des motoneigistes. On retrouve pour leur part les cinéastes à Montréal, employés à une nouvelle affectation : le tournage d'un mélodrame mièvre, joué par les vedettes de l'heure.
Gina est un film de fiction fort et engagé de Denys Arcand. Il est très lié toutefois avec son documentaire réalisé trois ans plus tôt, On est au coton, traitant des conditions d'emploi difficiles dans l'industrie textile québécoise de l'époque. Par ses propos considérés comme gauchistes, On est au coton avait été interdit par la censure interne de l'ONF. Pour se venger, Arcand utilise dans Gina des textes extraits des entrevues qui avaient été réalisées lors de la réalisation de On est au coton.