Angelopoulos-1991-Le pas suspendu de la cigogne

Réalisateur: Theo Angelopoulos   
Assistant réalisateur: Takis Katselis   
Scénaristes: Tonino Guerra, Theo Angelopoulos, Petros Markaris et Thanassis Valtinos



Distribution:

Marcello Mastroianni    (l'homme politique)


Jeanne Moreau    (la femme de l'homme politique)



Gregory Karr    (Alexandre, le reporter)


Ilias Logothetis    (le colonel)
Dora Chrysikou    (la petite fille)
Vassilis Bouyiouklakis    (le directeur de production)
Dimitris Poulikakos    (le chef opérateur)
Akis Sakellariou    (le premier ingénieur du son)
Benjamin Ritter    (le second ingénieur du son)
Tasos Apostolou    (le perchman)
Dominique Ducos    (le chauffeur de l'équipe TV)
Gerasimos Skiadaressis    (le serveur)
Athinodoros Proussalis    (le gérant de l'hôtel)
 


Michael Yannatos    (le gérant de la boutique)
Christoforos Nezer    (le président du parlement)
Costantinos Lagos    (le petit garçon)
Yannis Vranas    (le prêtre orthodoxe)
Thodoros Atheridis    (l'homme marié)
Freddy Vianellis    (le reporter TV)
Rodolphos Moronis    (le PDG de la chaîne de télévision)
Fotos Lambrinos    (le directeur des programmes de la chaîne de télévision)
Giannis Dantis    (l'accordéoniste)
Nadia Mourouzi    (l'amie d'Alexandre)
Yilmaz Hassan    (le pendu)

Sur un fleuve-frontière survolé par des hélicoptères flottent les corps de réfugiés rejetés par les autorités grecques. Un jeune journaliste, Alexandre, est venu faire un reportage sur cette petite ville frontalière où s'entassent dans des ghettos des réfugiés de diverses nationalités dans l'attente d'une autorisation de départ ou d'un refus souvent mortel. Ce jour-là, il accompagne un officier qui lui fait les honneurs d'une prise d'arme et le conduit sur le pont qui franchit le fleuve où se trouve marquée la ligne de démarcation entre les deux pays. L'officier lève le pied et le maintient suspendu au-dessus de cette ligne, tel une cigogne. Il explique à Alexandre :« Si je fais un pas, je suis ailleurs ou. je meurs. »

Parmi la foule grouillante et grise des réfugiés, le journaliste remarque un homme qui cultive paisiblement son carré de pommes de terre et semble éviter son regard. Il croit reconnaître en lui un homme politique grec disparu mystérieusement depuis quelques années après avoir renoncé à la politique avec cette explication sibylline : « II faut faire silence pour entendre la musique derrière le bruit de la pluie qui tombe. Il était l'auteur d'un ouvrage intitulé "Mélancolie fin de siècle"». Alexandre tente d'enquêter sur ce personnage et va jusqu'à faire venir l'épouse du disparu. Pendant ce temps, la vie suit son cours dans le village, marquée particulièrement par la célébration d'un mariage à distance de part et d'autre du fleuve-frontière. Mais finalement, même si l'on devine qu'Alexandre a touché juste, l'inconnu conserve son mystère et disparaît dans le brouillard.