Bunuel, Luis-1959-La fièvre monte à El Pao

Réalisateur: Luis Buñuel   
Assistants réalisateur: Ignacio Villareal et Juan Luis Buñuel   
Scénaristes: Luis Buñuel, Luis Alcoriza, Louis Sapin, Charles Dorat et Henri Castillou   
Auteur de l'oeuvre originale: Henri Castillou
Dialoguistes: Louis Sapin et José Luis González de León    



Distribution:

Gérard Philipe    (Ramon Vasquez)


María Félix    (Inès)

Jean Servais    (Gual)


Raúl Dantes    (Garcia, le lieutenant)
Domingo Soler    (le professeur Juan Cardenas)
Victor Junco    (Indarte)
Roberto Canedo    (le colonel Olivarès)
Miguel Ángel Ferriz    (le gouverneur Raoul Dumas)
Luis Aceves Castanedas    (Lopez)
Augusto Benedito    (Saenz)
Andrés Soler    (Carlos Barreiro)
Armando Acosta    (Manuel)
Antonio Bravo    (le juge)
Enrique Lucero    (Vila)
Edmundo Barbera    (le procureur)
Alberto Pedret    (Valle)
Miguel Arenas    (le vice-président)
David Reinoso    (le capitaine royal)
Pilar Pellicer    (la fille de Juan Cárdenas)
José Muñoz    (le gérant du Puerto Miranda)
Tito Junco    (Indarte)
José Chávez    (le chauffeur)

Ramon Vasquez est secrétaire de Rojas, gouverneur d'Ojeda, l'île-pénitencier d'un Etat sud-américain. Le jour où El Pao, la capitale de l'île, fête l'anniversaire du Président, le lieutenant Garcia, un officier libéral ami de Vasquez, abat le gouverneur et prend le maquis. Vasquez expédie alors en intérim les affaires courantes et s'intéresse notamment au sort des internés politiques, durement traités, et pour qui il réclame un sort plus humain. Il devient aussi l'amant d'Inès Rojas, la veuve du gouverneur. Le successeur de ce dernier est un ancien soupirant d'Inès, Alexandre Gual, qui manifeste une hostilité évidente à Ramon ; mais par l'influence de sa maîtresse, Ramon est nommé chef de la sécurité d'Ojeda.

Gual ayant réussi à s'emparer de Garcia lui fait signer un aveu de complicité avec Vasquez avant de le fusiller. Désormais, le gouverneur fera « chanter » Inès et Ramon. Celui-ci apprend qu'une révolte doit éclater au pénitencier, chez les condamnés de droit commun. Inès en profite pour emmener Gual, perfidement, sur le continent, et lorsque, la révolte déclarée, le gouverneur revient, Ramon le fait arrêter et fusiller pour abandon de poste, car il vient à son tour d'être nommé au poste. Non sans mal, mais avec habileté et humanité, il apaise la rébellion.

Le Gouvernement, désireux de compromettre certains de ses membres indésirables, demande à Inès de témoigner que ceux-ci et Gual trempaient dans le complot. D'abord ferme dans son refus, Inès finit par signer, car la dénonciation de Garcia contre Ramon est, elle aussi, entre les mains du Président, mais elle exige de son amant qu'ils fuient tous deux à l'étranger. Ramon veut garder le pouvoir pour faire régner plus de justice et d'humanité et il repousse Inès qui s'enfuit alors ; mais les ordres donnés par Vasquez font tirer sur sa voiture qui capote et flambe. Désormais seul, Vasquez gouverne Ojeda, et, d'un geste amer, il commence par déchirer les instructions du Gouvernement prescrivant un traitement rigoureux pour les déportés politiques.

María Félix