Becker, Jean-1983-L'été meurtrier

Réalisateur: Jean Becker
Assistants réalisateur: Stéphane Clavier et Daniel Daujon
Scénariste et auteur de l'oeuvre originale: Sébastien Japrisot


Distribution:

Isabelle Adjani : Éliane Wieck, dite « Elle »
Alain Souchon : Fiorimondo « Florimond » Montecciari, dit « Pin-Pon »
Suzanne Flon : Nine, dite « Cognata »
Jenny Clève : Madame Montecciari, la mère de « Pin Pon »
Maria Machado : Paula Wieck Devigne, dite « Eva Braun », mère de « Elle »
Évelyne Didi : Madame Dieu, "Calamité", la maîtresse d'école de "Elle"
Jean Gaven : Leballech, le patron de la scierie
François Cluzet : Mickey
Manuel Gélin : Boubou
Roger Carel : Henri dit « Henri IV »
Michel Galabru : Gabriel Devigne, le père d'Eliane
Marie-Pierre Casey : Mademoiselle Tussaud, la garde-malade
Cécile Vassort : Josette
Édith Scob : La doctoresse

Elle est si mystérieuse, si belle et si provocante dans ses tenues toujours renouvelées et plus aguichantes les unes que les autres que ses apparitions dans le village provoquent, c'est irrémédiable, des accès de fièvre. Et le soleil de plomb achève de perturber les plus candides. Elle le sait, d'ailleurs, et elle en joue. Et tous sont fascinés. Pin Pon, l'un des pompiers du bourg, comme tous les autres. Mais lui ne joue pas. Dans ses rencontres avec elle, il comprend que parfois son impudence et sa superbe laissent place au désarroi; il comprend aussi qu'il commence à l'aimer. Alors il l'installe dans la maison familiale, l'imposant à sa mère qui n'apprécie guère, à sa tante Cognata qui s'étonne et à ses frères Mickey et Boubou tout épatés. Ils n'ont d'ailleurs pas fini d'être surpris par son comportement. Pin Pon cependant est toujours amoureux, et lorsqu'elle avoue être enceinte, il décide de l'épouser. A partir de ce moment-là, elle n'est plus tout à fait comme avant. Quelquefois, elle disparaît brusquement; et quand elle est là, on sent que son esprit est ailleurs. Seule Cognata devine un peu quelque chose. Mais, en réalité, personne ne sait. Ni sa façon de se comporter en étrangère vis-à-vis de son père cloué dans son fauteuil de paralytique, ni la relation étrange qu'elle entretient avec sa mère. Et personne ne sait non plus que ce qui la guide est son désir de vengeance, parce qu'elle est sans aucun doute la fille de l'un de ceux qui jadis ont violé sa mère - peut-être, parmi eux, le père de Pin Pon? -, trois hommes qu'elle a besoin d'éliminer pour effacer une enfance meurtrie et repartir à zéro. Ou plutôt à l'âge de neuf ans, état dans lequel Pin Pon, effondré, la retrouve lorsqu'elle a appris que la vengeance était déjà consommée.

• César de la meilleure actrice : Isabelle Adjani
• César du meilleur montage : Jacques Witta
• César de la meilleure actrice dans un second rôle : Suzanne Flon
• César du meilleur scénario d'adaptation : Sébastien Japrisot