Réalisation : François Truffaut
Scénario : François Truffaut, Jean-Louis Richard, Suzanne Schiffman
Distribution:
Jacqueline Bisset : Julie Baker
Jean-Pierre Léaud : Alphonse
Jean-Pierre Aumont : Alexandre
Valentina Cortese : Séverine
François Truffaut : Ferrand, le réalisateur
Dani : Liliane
Alexandra Stewart : Stacey
Nathalie Baye : Joëlle
Jean Champion : Bertrand
Nike Arrighi : Odile
David Markham : le docteur Nelson
Bernard Menez : Bernard, l'accessoiriste
Jean-François Stévenin : Jean-François, le premier assistant réalisateur
Xavier Saint-Macary : Christian, l'amant d'Alexandre
Marie Poitevin : Marie
Graham Greene : Un agent d'assurance anglais (non crédité)
Gaston Joly : Lajoie
Zénaïde Rossi : Madame Lajoie
Ferrand (Francois Truffaut), réalisateur sourd d‘une oreille, modeste mais expérimenté tourne un mélodrame Je vous présente Paméla aux studios de la Victorine à Nice.
Le synopsis raconte la passion amoureuse d’un homme pour sa belle-fille avec qui il s’enfuit. Il sera abattu par son propre fils après que la jeune bru fut décédée dans un mystérieux accident de la route. Alphonse (Jean-Pierre Léaud), acteur immature et capricieux incarne le fils vengeur alors que Julie Baker (Jacqueline Bisset), star anglaise de retour après une sévère dépression qui l’a fait abandonner son dernier tournage, interprète la bru. Le rôle du père séducteur est attribué à Alexandre (Jean-Pierre Aumont), acteur célèbre et homosexuel ayant fréquenté le Hollywood de la grande époque alors que celui de la mère est offert à Séverine (Valentina Cortese), vedette italienne en fin de carrière, ex-amante d’Alexandre, et très portée sur la boisson. Autour de ce quatuor d’acteurs gravitent, Liliane (Dani) la petite amie volage d’Alphonse recrutée comme stagiaire qui en pince pour le photographe du plateau, Bernard (Bernard Menez) l’accessoiriste un peu maniaque en conflit permanent avec Joëlle (Nathalie Baye), l’assistante dévouée de Ferrand, Stacey une actrice de second rôle qui s’avère être enceinte lors du tournage mais protégée par Bertrand, le producteur qui insiste sur la tenue stricte du calendrier, sans oublier un Jean-François Stevenin enjoué en assistant réalisateur ou un étrange régisseur dont la femme résumera en quelques phrases l’intrigue du film : « Qu'est-ce que c'est que ce cinéma ? Qu'est-ce que c'est que ce métier où tout le monde couche avec tout le monde ? Où tout le monde se tutoie, où tout le monde ment. Mais qu'est-ce que c'est ? Vous trouvez ça normal ? »
Mais au-delà de la description des turpitudes de la vie de tournage, le seul vrai personnage du film est le cinéma lui-même, « une unanimité de façade, un univers de faux-semblants où on passe son temps à s'embrasser ». Mais il est présenté non pas du point vu de la création artistique mais dans ce qu’il a de plus artisanal et factice à l’instar du procédé de « nuit américaine » qui consiste à tourner des scènes nocturnes en plein jour.
Ferrand-Truffaut conclut : « Je sais, il y a la vie privée, mais la vie privée, elle est boiteuse pour tout le monde. Les films sont plus harmonieux que la vie, Alphonse. Il n'y a pas d'embouteillages dans les films, il n'y a pas de temps morts. Les films avancent comme des trains, tu comprends ? Comme des trains dans la nuit. Les gens comme toi, comme moi, tu le sais bien, on est fait pour être heureux dans le travail de cinéma ».
DivX 5,0 | 592x352 pixels | Mp3 | [2CD] | 1,35 Go
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