Rue des Prairies
1959 - 1hre 30
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Rue des Prairies
1959 - 1hre 30
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Réalisateur: Denys de La Patellière Assistant réalisateur: Pierre Granier-Deferre
Scénariste et dialoguiste: Michel Audiard
Auteur de l'oeuvre originale: René Lefèvre
Distribution:
Jean Gabin : Henri Neveux, ouvrier et veuf
Claude Brasseur : Louis, le fils d'Henri
Roger Dumas : Fernand, l'enfant adopté
Marie-José Nat : Odette, la fille d'Henri
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Paul Frankeur : Ernest, l'ami d'Henri
Renée Faure : L'avocate Maître Surville
Dominique Page : Josette, la respectueuse
Roger Tréville : M. Jacques Pedrell, l'amant d'Odette
Jacques Monod : Le président du tribunal
Louis Seigner : Le procureur de la république
Gabriel Gobin : Dubourg, un copain de captivité
Alfred Adam : Loutrel, le manager de Louis
Guy Decomble : Mr Perrot, le père de Paul
François Chaumette : Le directeur de l'école
Bernard Dhéran : Le juge d'instruction Moineau
Gaby Basset : Mme Gildas, la femme du bistrot
...
Lorsqu'après deux années de captivité Henri Neveu revient, sa femme vient de mourir, laissant auprès du garçon et de la fille nés avant la guerre un tout nouveau-né. Henri considère qu'il a dorénavant trois enfants à élever. Il fait de son mieux, n'épargnant rien, et marque peut-être un léger faible pour le petit dernier, dans sa crainte de ne pas l'aimer assez. Pour Fernand, Henri désirerait des études poussées, ne voulant pas qu'il soit contremaître comme lui ; mais assez peu doué pour le travail abstrait, ce garçon se fait mettre régulièrement à la porte des différentes écoles qui l'accueillent. L'aîné des enfants. Loulou, est devenu champion cycliste et, bientôt professionnel, il admet facilement qu'il soit de bonne publicité de raconter à la presse les mauvais traitements que lui fit autrefois subir son père, et l'opposition mise par celui-ci à sa vocation. La fille, Odette, d'abord vendeuse, est maintenant cover-girl et part vivre chez son amant, un richissime quadragénaire qui l'épousera, croit-elle, après un hypothétique divorce.
Les aînés partis, Henri reste seul avec Fernand, mais persuadé que l'avenir de son troisième est dans les études, il le met en pension. Fernand ne peut supporter pareille contrainte ; il s'évade n'ose pas revenir chez lui et suit, sans savoir exactement ce qu'il fait, une prostituée chez qui il se fait ramasser par la police. L'affaire nous mène au tribunal des mineurs. L'avocate ne trouve qu'un moyen pour éviter la maison de correction : qu'Odette et Loulou d'abord informent le Tribunal - et Fernand - qu'Henri n'est pas son véritable père, et qu'ensuite l'un et l'autre témoignent de l'« incompréhension », de la « violence », des « brutalités » enfin dont furent tissées leur enfance et leur adolescence, tout ceci devant aboutir à faire retirer à Henri la garde de Fernand. La manoeuvre va réussir lorsque le garçon, buté et muet jusque-là, réagit violemment : il y a longtemps qu'il savait n'être pas le fils d'Henri, mais « le véritable père, n'est-ce pas celui qui vous donne de la soupe et met des chaussures aux pieds ? » Il l'aime, il l'admire et c'est avec lui qu'il veut vivre et travailler ! Le juge comprend et les rend l'un à l'autre.
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Marie-Josée Nat